jeudi 24 mai 2012

I have a dream

Dans son cours « Ethique et culture », mon garçon de 14 ans a choisi de faire une recherche sur Martin Luther King, ce qui nous a permis de parler de l’histoire des noirs ensemble.  Aussitôt,  une inspiration a germée en moi  et j’ai voulu faire un lien entre ce grand homme et ce que vit le Québec présentement.

Il y a deux enseignements de Martin Luther King que j’avais le goût de mettre en lumière dans ce topo.   Dans un premier temps, parlons d’amour ♥   Selon Martin Luther King, c’est l’amour qui sauvera l'humanité. De son vivant,  il encourageait les gens à aimer tout le monde, même leurs ennemis.  Il disait que les ennemis racistes étaient des humains « endommagés » et que seul l’amour pouvait guérir leurs blessures et libérer leur âme. 

Je me questionne à savoir si nous avons tous appris ce qu’est l’amour.  Pour certains, l’amour divise.  Si on ne fait pas ce que l’autre veut, par amour dit-il,  il nous met à l'écart, nous rejette. Pour d’autres, l’amour est vacillant ! Je t’aime un peu aujourd’hui parce que « t’es ben fin » et on verra plus tard si je t’aime encore ! À mon avis l’amour ne divise pas, l’amour unit et se tisse lorsque nous prenons le temps de comprendre les profondeurs de l'autre.  L’amour ne juge pas, l’amour est compassion.  L’amour ne contrôle pas, ne restreint pas les êtres, l’amour est liberté.  L’amour n’attache pas les gens, l’amour c’est de permettre le détachement. Et surtout, l’amour est présent même lorsque les points de vue sont divergents.

Le deuxième enseignement que je souhaite partager, est issu de cette citation de Martin Luther King : « Un mouvement social qui se contente de faire bouger les gens n’est qu’une simple révolte. Un mouvement qui change les individus comme les institutions est une révolution ».

Combien d’entre vous, chers lecteurs, êtes en conflit avec un ami,  un membre de la famille ou de votre entourage, tout comme le gouvernement  l‘est en ce moment avec les étudiants ?  À combien de personnes tentez-vous de dicter, en bon gouvernant ou en bon gouvernement, quoi faire et ne pas faire ?  En ce moment, vous tournez le dos à qui ? À qui avez-vous choisi de ne plus donner la main ? Qui ignorez-vous sur la rue, parce que vous êtes si en colère que vous faites semblant de ne plus connaître la personne lorsque vous la croisez ?  Comment réagissez-vous lorsqu'un ami, un membre de la famille ou un collègue de travail tente de vous désobéir tout en s’écoutant lui-même et en choisissant d’aller au bout de ses convictions ?  Avez-vous envie de vous diviser, de vous séparer, de gagner votre point de vue,  de le rejeter et de ne plus lui adresser la parole ? 

En ce moment, Monsieur Charest, considéré comme l’ennemi, nous montre une facette de lui, une facette de nous tous. C’est facile de pointer du doigt, cependant nous devrions regarder davantage  la direction dans laquelle pointent les trois autres doigts !

Et si la crise étudiante était là simplement pour nous changer, révolutionner, transformer, bonifier notre humanité et les relations de notre nation ? Pour nous apprendre à collaborer et à développer la compassion, à ouvrir nos coeurs dans nos familles dans un premier temps, pour ensuite le vivre en société. 

Ce texte est plein de questionnements parce que je n’ai pas les réponses mais, chose certaine,  « I have a dream » !  Mon rêve est qu’au lieu d’être dans la gang des noirs ou des blancs, des carrés rouges ou verts…   qu’on apprenne des choses sur nous-mêmes, allons à l'intérieur, ouvrons notre coeur.  Cet apprentissage, nous pourrons ensuite l'offrir à l'extérieur, le mettre au service de notre famille, de notre communauté, de notre nation et de notre humanité.  Appliquons, tout d'abord en nous ce changement que nous souhaitons voir chez Charest.  Assoyons-nous avec les gens à qui nous ne parlons plus depuis quelques temps, que nous considérons comme nos ennemis. Tout naturellement, chacun deviendra, sans équivoque, ce changement et nos étudiants pourront être fiers de dire qu’ils ont été nos enseignants !

Je vous invite à méditer sur cette citation de Mère Teresa, qui à mon avis, est une grande enseignante de l'amour et de l'importance de changer d'abord comme individu: « Si tout le monde balayait le seuil de sa porte, le monde entier serait propre ».

5 commentaires:

  1. Merci Geneviève. Il y a des jours que je souhaite écrire ce que tu viens d'écrire... Le changement commence par Soi. Alors OUI, balayons le seuil de notre porte. Je m'occupe du mien!

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  2. S'il ne restait qu'un seul mot dans le dictionnaire, il serait respect, car avec le respect, on a TOUT. L'amour, l'amitié, l'abondance, les pays seraient égaux et il n'y aurait plus de vol, de viol et autre. M. King a vu juste et il sera toujours un des plus grands que le monde est vu passer. Merci Geneviève!
    Sandra Paré

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  3. L'égocentricité de l'homme divise l'humanité et je crois du moins que c'est cela qui a divisé les gens, la recherche du pouvoir! Je pense aussi que le gouvernement incluant les dominateurs de ce monde ont saisi l'occasion de s'en servir pour nous enlever nos valeurs et nous diviser davantage.
    Si le monde savait jusqu'à quel point nous nous sommes faits manipulés, je suis daccord avec toi qu'en se réunissant on serait plus fort. Cela veut dire travailler dans le même sens, cela veut dire s'aimer et savoir respecter les autres et ne faire de différences sociales. Est-ce un voeux réalisable?

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  4. et je rajouterais pour préciser la citation de mère Térésa : 'Si tout le monde balayait le seuil de sa porte et prenait le porte-poussière pour ramasser, le monde entier serait propore'. Car l'on aura beau balayer, mais si on balaye la poussière dans la rue, il y aura toujours un voisin qui devra balayer plus souvent que l'autre (en fonction du vent)! ;-) Bel article Geneviève.

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  5. Tu es une lumière Geneviève qui montre le chemin! Sans cet amour qu'on a dans nos coeurs on ne verrait pas ou aller. Tu es ma découverte! Ouahiba

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